La guerre des moutons est un jeu de pose de tuiles, dans la lignée de Carcassonne. Au début de la partie, chaque joueur va recevoir une tuile qui lui indiquera la couleur de moutons qu’il contrôle, et qu’il devra garder secrète tant qu’il le jugera opportun. La tuile ‘place du village’ est ensuite placée au centre de la table, et les bergers piochent chacun 4 tuiles dans le sac, qu’ils ne montrent pas aux adversaires, la partie commence.

Sur chaque tuile sont représentés des ‘morceaux’ d’enclos à moutons renfermant des moutons jaunes, bleus, rouges ou noirs, les 4 couleurs en jeu. Parfois, la tuile peut aussi contenir un bout de forêt, un bout de village, voire être intégralement couverte de forêt. Pour pouvoir poser une tuile, il faut qu’un de ses côtés corresponde au côté d’une des tuiles déjà en jeu.
Petit à petit, on constitue donc des enclos plus ou moins grands de moutons d’une même couleur.

La bonne étoile du berger

Quand toutes les tuiles auront été posées, le vainqueur sera celui qui aura le plus grand enclos, fermé, de moutons de sa couleur. Il faut donc placer les tuiles avec parcimonie pour ne pas créer de grands enclos de moutons qui ne sont pas les vôtres ! Quand vous le jugez opportun, même pendant le tour d’un adversaire, révélez votre couleur. Cela vous permet de placer une tuile de 4 moutons de votre couleur et de rejouer derrière. Si les adversaires avaient presque deviné celle-ci, inutile de garder le secret plus longtemps.

Si l’un des enclos est au bord de la forêt, il y a la menace des loups ! En effet, un joueur peut placer une tuile de forêt contenant un loup, ce qui invalidera tous les enclos qui seront à son contact ! Seule solution, faire le ménage en plaçant un chasseur dans la même forêt, ce qui rend le loup inactif.

Loup y es-tu ?

À vous donc de disposer au mieux vos tuiles, de cacher vos intérêts pour que vos adversaires vous aident sans le savoir et de faire usage de la menace du loup en profitant de la protection d’un chasseur.

La Guerre des moutons est un jeu astucieusement goupillé par Philippe des Pallières, et joliment illustré par François Bruel.
Il a obtenu le titre de jeu de l’année en 2002.